Trajectoires résidentielles des jeunes de la rue — l'étude de cohorte montréalaise

Sommaire

Cet article est publié dans le Journal of Urban Health . Les auteurs ont mis à disposition une version à lire en ligne .

On sait peu de choses sur l'évolution de l'itinérance chez les jeunes de 18 à 25 ans malgré les nombreuses caractéristiques qui les distinguent des adolescents et des populations plus âgées de la rue. Nous avons examiné les trajectoires résidentielles des jeunes adultes itinérants à Montréal sur une période de 21 mois et identifié les déterminants de divers profils de trajectoire. Les 365 participants à l'étude (79 % d'hommes, âge moyen de 21,9 ans) ont été suivis pendant une moyenne de 515 jours (fourchette de 81 à 630 jours). Nous avons évalué le statut de logement avec un questionnaire basé sur le calendrier de suivi résidentiel conçu par le New Hampshire Dartmouth Research Center. En utilisant l'analyse de la croissance latente pour examiner l'atteinte de la stabilité résidentielle au fil du temps, nous avons observé trois trajectoires différentes : le groupe 1 présentait une faible probabilité de logement tout au long de la période d'étude ; le groupe 2 a montré une forte probabilité de logement précoce et stable ; le groupe 3 a affiché un schéma fluctuant. Les corrélats protecteurs de la stabilité résidentielle comprenaient les études secondaires, la naissance au Canada et la présence de problèmes de santé mentale. La toxicomanie ou la dépendance étaient associées à une diminution de la probabilité de logement.